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2024 0-9 z y x w v u t s r q p o n m l k j i h g f e d c b a

Jean Ferrat - Ses plus grandes chansons '2020

24bit
Ses plus grandes chansons
ArtistJean Ferrat Related artists
Album name Ses plus grandes chansons
Country
Date 2020
Genre
Play time 01:24:10
Format / Bitrate 24 BIT Stereo 5375 Kbps / 192 kHz
Media WEB
Size 346 / 975 mb / 5.68 gb
PriceDownload $8.95
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Tracks list

Tracklist

01. Deux enfants au soleil
02. Ma môme
03. Ta chanson
04. Federico Garcia Lorca
05. La fête aux copains
06. Lhomme à loreille coupée
07. Nuit et brouillard
08. A Brassens
09. Cest beau la vie
10. Horizontalement
11. Berceuse
12. Le jour où je deviendrai gros
13. La montagne
14. Potemkine (Mix 2020)
15. Cest toujours la première fois (Mix 2020)
16. Le sabre et le goupillon (Mix 2020)
17. Raconte-moi la mer (Mix 2020)
18. On ne voit pas le temps passer
19. Maria (Mix 2020)
20. En groupe, en ligue, en procession (Mix 2020)
21. Si je mourais là-bas (Mix 2020)
22. Alléluia (Mix 2020)
23. Cuba si
24. Mourir au soleil
25. A Santiago
26. Ce quon est bien mon amour
27. Pauvres petits c…
28. Au printemps de quoi rêvais-tu ?
29. La matinée
30. Lidole à papa
31. Ma France
32. Un jour futur
33. Camarade
34. 17 ans
35. Sacré Félicien
36. La commune
37. Je vous aime
38. Un jour, un jour (Mix 2020)
39. Le malheur daimer (Mix 2020)
40. Nous dormirons ensemble (Mix 2020)
41. Cest si peu dire que je taime (Mix 2020)
42. Jentends, jentends (Mix 2020)
43. Que serais-je sans toi (Mix 2020)
44. Au bout de mon âge (Mix 2020)
45. Heureux celui qui meurt daimer (Mix 2020)
46. Aimer à perdre la raison (Mix 2020)
47. A lombre bleue du figuier
48. Si jétais peintre ou maçon
49. Les saisons
50. La leçon buissonnière

La carrière de Jean Ferrat (1930 – 2010) s’est construite
autour de trois pôles distincts, dans lesquels il piochait selon
l’humeur, et qui sont particulièrement bien mis en valeur dans cette
rétrospective de ses années Decca et Barclay. Ferrat, pour le grand
public, c’est d’abord le témoin parfois béat des beautés
qu’offrent la vie (C’est beau la vie) et les paysages de son pays
natal (La Montagne). Un romantisme fleur bleue, accompagné de musiques
lyriques de son cru, et qu’il a si bien décliné dans cet éloge
de la douceur de vivre intitulé Ce qu’on est bien mon amour, ainsi que
dans son unique duo avec sa première épouse, Christine Sèvres (La
Matinée). À l’occasion, il prend un recul amusé sur cet état
d’esprit, comme dans ce sommet d’autodérision qui a pour titre
L’Idole à papa. Dans ce tango volontairement poussiéreux, il se
demande s’il ne serait pas finalement le « nouveau Tino Rossi »,
allant jusqu’à imiter dans les refrains la voix doucereuse du
célèbre chanteur pour dames.

Jean Ferrat ne manque pas d’humour non plus lorsqu’il porte la
casquette de l’interprète engagé, en particulier dans les
satiriques Alléluia (rock gentiment blasphématoire faisant le portrait de
bigots alcooliques) et Pauvres Petits C…, chanson de 1967 dans laquelle il
pourfend la jeunesse dorée qui s’improvise révolutionnaire. À
noter qu’à l’image de ce petit bijou musical de pop baroque, la
plupart des chansons présentées dans cette compilation fleuve sont
arrangées par le premier collaborateur de Serge Gainsbourg, le talentueux
Alain Goraguer. Mine de rien, Ferrat dessine au fil de ses chansons une
sociologie assez précise de « sa France » (pour reprendre le titre
d’un de ses plus grands tubes), à travers des portraits souvent
tendres de personnages ou de métiers particuliers (la prostituée au grand
cœur dHorizontalement ou la prolétaire modeste de Ma Môme). Ses
préoccupations sociales et politiques s’illustrent aussi à travers
un esprit de fraternité sans faille faisant de lui une sorte de cousin
éloigné du cinéaste Yves Robert – également moustachu et de
gauche (La Fête aux copains, Camarade, ou encore la merveilleuse Berceuse).
Dans un autre genre, on citera également Nuit et brouillard, hommage
émouvant aux déportés de la Seconde Guerre mondiale, et en particulier
à son propre père Mnacha Tenenbaum, mort en 1942 à Auschwitz.

Jean Ferrat, c’est enfin la poésie. Et il a la particularité de
vénérer à la fois les textes et les auteurs : À Brassens, Federico
Garcia Lorca, Si je mourais là-bas (sur un poème de Guillaume
Apollinaire). Le répertoire de Ferrat comprend beaucoup de noms prestigieux,
mais c’est surtout Louis Aragon qui est mis à l’honneur dans
son œuvre, notamment dans le disque Ferrat chante Aragon en 1971. Même si
elle ne fait pas partie de cet album, Aimer à perdre la raison a bien entendu
une place de choix dans la présente rétrospective. Il s’agit
probablement d’un des textes les plus connus du poète, une
popularité due entre autres à la ferveur d’un interprète dont le
lyrisme, mais aussi les combats politiques et sociaux, paraissent intemporels.

Jean Ferrat


Album


Anthology