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2024 0-9 z y x w v u t s r q p o n m l k j i h g f e d c b a

Jupiter & Okwess - Bolenge Seben '2021

24bit
Bolenge Seben
ArtistJupiter & Okwess Related artists
Album name Bolenge Seben
Country
Date 2021
Genre
Play time 00:25:28
Format / Bitrate 24 BIT Stereo 1420 Kbps / 44.1 kHz
Media CD
Size 182; 312 MB
PriceDownload $2.95
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Tracks list

Na kozonga : Je rentre chez moi. Cest le souhait de Jupiter, et le titre de son
troi sième album. Après Hotel Univers et Kin Sonic, « le Général
Rebelle » et son groupe Okwess ont fait le tour du monde et fait entendre le
son le plus rock jamais sorti du Congo ! Ce grand pays, scandale musical autant
que géologique, est un réservoir inépuisable de rythmes et de sons dans
lesquels puisent avec bonheur Jupiter et ses musiciens. De l’énergie
pour les pieds, et de la nourriture (okwess) pour l’âme. Le tout
porté avec énergie par un chef d’orchestre dont la silhouette
longiligne et le 
verbe parabolique auraient fait pâlir d’envie les sculptures de
Giacommetti. Et bien voilà, cette fabuleuse troupe n’a qu’une
envie, rentrer au Congo. Car c’est à Kinshasa que Jupiter trouve son
inspiration et qu’il eut, jeune homme, la révélation. 
Nous sommes à la fin des années 70, et il revient d’un long
séjour à Berlin Est où son père était diplomate. Là-bas, il
franchissait le fameux mur matin et soir pour aller en classe à Berlin Ouest.
Il se jouait déjà des frontières, et aimait écouter James Brown et
les Jackson Five ou encore, quand son père montait le son, les tubes de
Claude François. De toute façon, l’éclectisme ne lui a jamais
fait peur. C’est d’ailleurs à l’est du rideau de fer
qu’il forme son premier groupe : die Neger (les Nègres). « Neger
», un des premiers mots qu’il apprit en croisant les petits Allemands
qui, dans la rue, le montraient du doigt. Ses « Nègres » à lui,
recrutés parmi les enfants de diplomates, sont Belges, Cambodgiens, Gabonais,
Espagnols et jouent pour s’amuser avec des instruments de fortune.
Déjà, il avait une certitude : le monde nous appartient tous. Il en
tirera, près de trente ans plus tard The world is my land, une des chansons
de son premier album. Mais n’anticipons pas. 
Il a 17 ans, et rentre à Kinshasa. Dans ce bain chaud saturé de sons, il
est happé par les musiques traditionnelles d’une capitale où toutes
les ethnies du pays se retrouvent (« pas moins de 450 ! », rappelle-t-il).
Un trésor que les stars de la chanson congolaise exploitent peu,
s’adonnant surtout à la populaire rumba. Pourtant, il trouve dans ces
rythmes importés du village une étrange familiarité avec les musiques
occiden 
tales découvertes en Allemagne, mais à l’état brut. Comme si le
rock, la soul, le funk provenaient toutes d’une même racine,
d’une même source : son Congo. Sa grand-mère guérisseusse, qui
l’emmenait sur son dos dans les cérémonies, lui a laissé un
tambour : il s’y adonne assidûment, et joue dans les veillées
funèbres où, en Afrique, la musique s’invite avant tout le monde.
Puis il forme ses premiers groupes, et doucement mais sûrement, forge son
identité singulière. Un son unique, différent de tout ce qui sort
d’un pays que les rois de la rumba écrasent de tout leur poids. Il lui
faudra du temps pour l’imposer. Mais il y croit dur comme fer, quand il
rencontre Florent de la Tullaye et Renaud Barret, qui en 2007 lui consacrent un
magnifique documentaire : la danse de Jupiter. 
Quelque temps plus tard, on voit sa longue silhouette arpenter pour la
première fois les scènes françaises, et, sous la houlette de
Marc-Antoine Moreau, son premier disque paraître. L’étoile de
Jupiter se met à briller, d’autant que Damon Albarn, le 
génial cerveau de Blur et Gorillaz, l’invite sur son disque Kinshasa
One-Two, puis l’embarque sur la tournée Africa Express dans un train
qui traverse l’Angleterre. Jupiter et Okwess feront bientôt la
première partie des concerts de Blur. De l’Angle terre au Mexique en
passant par le Japon, la Nouvelle Zélande et la France, il laissent
derrière eux, comme une traînée de poudre, le souvenir de leurs shows
explosifs. Depuis, ils n’en finissent plus de faire le tour du monde,
à s’en donner le tourni. - 
Ce nouvel album est le fruit de tous ces voyages, il en porte la marque. On y
retrouve invités la fabuleuse section de cuivres du Preservation Hall Jazz
Band, rencontrée dans un bœuf en marge du festival de jazz de la Nouvelle
Orléans, le pionnier du rap brésilien Marcelo D2, ou la chanteuse
américaine Maiya Sykes dont la voix soul n’a rien à envier à
celle d’Alicia Keys. Autant de rencontres qui font souvent naviguer Na
kozonga vers les rivages américains, où la sombre histoire de
l’esclavage a accou 
ché de lumineuses musiques. En Amérique latine, Jupiter a été
adopté. Ses concerts reçoivent un accueil délirant du Mexique au
Brésil en passant par la Colombie. 
C’est aussi dans la ville la plus latine des Etats-Unis que Na Kozonga a
été enre gistré. Chez Mario Caldato, réalisateur plutôt versé
dans l’épure hip-hop, mais qui sait – en bon brésilien
– jongler avec les rythmes sophistiqués. Et respecter
l’énergie d’Okwess, que les années de concert ont rendue
incandescente. François Gouverneur, qui a co-réalisé l’album, a
veillé à ce juste équilibre du son, qui porte tout autant les mots
d’ordre positifs (On peut faire mieux que ça), les réflexions sur
les complexes issus de la colonisation (You sold me a dream, avec la chanteuse
et militante chilienne Ana Tijoux), les fables de la jungle urbaine (Jim Kata)
ou celles de la forêt (Izabella). Dans ce furieux foisonnement où
explosent les guitares, se dé tachent des moments de douceur où la voix du
de Jupiter se fait intime, consolatrice, pour pleurer les amis chers (Marco, en
hommage à Marc-Antoine Moreau qui fut son manageur), ou encore dans une samba
lente (Sava Sarava, avec le carioca Rogê) qu’épousent à
merveille les chœurs délicats de la rumba congolaise. Ouvert à tous
les vents, à tous les voyages, et aux musiciens d’Okwess qui ont
écrit et composé certains des morceaux, Na kozonga porte absolument toutes
les qualités de Jupiter (« mon empreinte digitale » aime-t-il à
dire). A ceux qui craignent que l’identité se perde dans le
mélange, il prouve le contraire. Rien d’étonnant, quand on est
partout chez soi. 
Quant à la chanson dont l’album porte le nom, son refrain vous
rappellera sans doute quelque chose. Elle fait partie de celles que Jupiter
écoutait en Allemagne, sur un disque de Boney M. Elle est en fait allemande
(Nighttrain, d’Hallo Bimmel bahn) mais s’épanouit ici dans des
habits congolais. Le rock revient à sa source. Et de même que tous les
humains ont des ancêtres africains, Jupiter en est persuadé, toutes les
musiques ont aussi des ancêtres en Afrique. Voilà pourquoi il aime rentrer
chez lui. Na kozonga.

Tracklist:
 01. Jupiter & Okwess - Bolenge Seben (03:37)
 02. Jupiter & Okwess - You Sold Me a Dream (03:23)
 03. Jupiter & Okwess - Bolingo (Ça Va Sarava) (04:21)
 04. Jupiter & Okwess - Na Kozonga (02:59)
 05. Jupiter & Okwess - Izabela (02:42)
 06. Jupiter & Okwess - Bakunda Ulu (03:55)
 07. Jupiter & Okwess - Abalegele Gale (04:29)

Jupiter & Okwess


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