Claudio Arrau - The Unreleased Beethoven Recital 1959 '2021

Tracks list

Tracklist

01. Sonata No. 26 in E-flat Major "Les Adieux", Op. 81a: I. Das Lebewohl
(Adagio-Allegro)
02. Sonata No. 26 in E-flat Major "Les Adieux", Op. 81a: II. Abwesenheit
(Andante espressivo)
03. Sonata No. 26 in E-flat Major "Les Adieux", Op. 81a: III. Das Wiedersehen
(Vivacissimamente)
04. Sonata No. 31 in A-flat Major, Op. 110: I. Moderato cantabile, molto
espressivo
05. Sonata No. 31 in A-flat Major, Op. 110: II. Scherzo: Allegro molto
06. Sonata No. 31 in A-flat Major, Op. 110: III. Adagio ma non troppo-Fuga:
Allegro ma non troppo
07. Sonata No. 23 in F minor "Appassionata", Op. 57: I. Allegro assai
08. Sonata No. 23 in F minor "Appassionata", Op. 57: II. Andante con moto
09. Sonata No. 23 in F minor "Appassionata", Op. 57: III. Allegro ma non
troppo-Presto



Les archives des radios du monde entier recèlent des trésors parfois
ignorés et parfois publiés. C’est bien d’un trésor
qu’il s’agit là avec ce récital de l’immense Claudio
Arrau retrouvé à la Radio allemande. Consacré à Beethoven et
totalement inédit, il a été enregistré à la Musikhochschule
(Conservatoire supérieur) de Berlin le 12 mars 1959. Alors au sommet de son
art et de sa réputation, le grand pianiste chilien était véritablement
en état de grâce ce soir-là et c’est le mot galvaudé
d’« inspiration » qui nous vient immédiatement à
l’esprit.

Tout commençait ce soir-là par une vision proprement époustouflante de
la Sonate « Les Adieux » (n° 26 en mi bémol majeur, Op. 81a) qui se
terminait avec un Das Wiedersehen (le troisième mouvement, « Le Retour
») d’une joie tonitruante emportant tout sur son passage. La Sonate
n° 31 en la bémol majeur, Op. 110 qui lui succède commence au contraire
dans le ton de la confidence avec un toucher d’une infinie
délicatesse, quasi mozartienne, et semble être le fruit d’une
improvisation rêveuse. L’Adagio ma non troppo suspend le temps en
faisant sonner les résonnances en écho, donnant à l’ensemble un
climat proprement mystique avant de déboucher sur la Fuga finale, hommage
rendu à Bach par un Beethoven respectueux et grave.

L’« Appassionata » (Sonate n° 23 en fa mineur, Op. 57) termine
cet étonnant récital d’une manière visionnaire, la passion
n’étant ici jamais démonstrative ni extérieure, mais au
contraire contenue et savamment construite. Les trois mouvements de la sonate se
répondent parfaitement jusqu’à la cavalcade finale chaleureusement
applaudie. 

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